Comunicado do Comité Director do MPLA, sobre prisão das 5 jovens

Cota
0091.000.003
Tipologia
Comunicado
Impressão
Policopiado
Suporte
Papel Comum
Autor
Comité Director do MPLA
Data
Idioma
Conservação
Bom
Imagens
2
Acesso
Público
«Papel timbrado : MPLA»

COMMUNIQUE

Le village de Kamuna, au Congo Kinshasa, à quelques kilomètres de la frontière avec l’Angola, est devenu un centre de provocations de la part des hommes de main de Holden Roberto. Oubliant que l’ennemi des patriotes angolais est le colonialisme portugais, Holden Roberto donne des consignes pour que soient montés des guet-apens contre les combattants du MPLA rentrant ou sortant de l’Angola, en mission. Jusqu’aujourd’hui ces activités contre-révolutionnaires, qui freinent le développement de notre lutte de libération, ont été faites sous le couvert de certaines autorités de la République Démocratique du Congo.
Après les derniers enlèvement du 28 février à Songololo, les hommes de Holden Roberto ont repris leur activité criminelle, en interceptant le 2 mars dernier, un groupe du MPLA qui retournait d’une importante mission en Angola. Ce groupe était composé de quelques responsables de l’OMA - Mlles DEOLINDA RODRIGUES, ENGRÁCIA DOS SANTOS, TEREZA GOMES, IRENE COHEN et LUCRÉCIA PAIM, ainsi que de quelques combattants parmi lesquels OLIVEIRA RAMOS, GOMES MIRANDA et SIMÃO MAJOR, tous dans un état de santé très précaire, en conséquence d’une longue marche en des conditions difficiles.
De Kamuna, les jeunes filles ont été transférées au siège du prétendu “grae” à Kinshasa et on ignore, pour le moment, le sort des hommes.
Tout contact avec les jeunes filles, même pour leur apporter de la nourriture et des médicaments, a été impossible.
Jusqu’à maintenant on n’a enregistré aucune réaction des autorités de Kinshasa, en dépit des appels qui leur ont été adressés.
Le MPLA attire l’attention de l’opinion internationale et en particulier de l’opinion africaine sur le fait que ces agissements contre-révolutionnaires qui apportent un considérable soutien aux colonialistes portugais, s’intensifient juste au moment où notre organisation enregistre d’énormes succès dans le renforcement et l’élargissement de la lutte armée en plusieurs régions de l’Angola.
Le fait que jusqu’aujourd’hui le MPLA n’ait pu obtenir en République Démocratique du Congo la liberté d’action préconisée par toutes les conférences de l’OUA, renforce la situation équivoque des hommes de Holden, qui refusent de se battre contre l’ennemi et se livrent à des activités antipatriotiques contre leurs frères combattants. Le MPLA ne saurait tolérer plus longtemps cet état de choses et seul le respect qu’il accorde au peuple congolais pour la solidarité qu’il dispense au peuple combattant de l’Angola a empêché que des mesures de représailles fussent entreprises.
Nos armes, jusqu’ici, n’ont servi que pour combattre les colonialistes portugais, mais les suprêmes intérêts de notre Peuple exigent que nous combattions aussi, les armes à la main, tous ceux qui deviennent des traîtres à la cause sacrée de notre libération.
Étant donnée l’inconscience maintes fois prouvée, du groupe de Holden Roberto, seules les autorités de la République Démocratique du Congo peuvent éviter que le territoire de leur pays, sur lequel le peuple angolais déposait les meilleurs espoirs, deviennent un champ de bataille.
Cela irait contre l’intérêt de nos deux Peuples et constituerait un coup contre les sages décisions prises récemment au Sommet des Dix tenu à Kinshasa pour la défense de cette partie de notre continent.
Le MPLA confie donc que le Gouvernement du Président MOBUTU ordonne la mise en liberté de tous les militants du MPLA enlevés par le groupe de Holden Roberto et la fermeture du camp de concentration de Kinkuzu et octroie la liberté d’action dont le MPLA a besoin pour balayer de l’Angola l’oppression colonialiste portugaise.


Le Comité Directeur
*[Carimbado: COMITÉ DIRECTOR - M.P.L.A.]

DOC. Nº 7
7 Mars 67.

+ OMA = Organisation de la Femme de l’Angola

Comunicado do Comité Director do MPLA (Doc. Nº7), sobre prisão de Deolinda Rodrigues, Engrácia dos Santos, Teresa Gomes, Irene Cohen, Lucrécia Paím, e de Oliveira Ramos, Gomes Miranda e Simão Major.

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