Memorandum do MPLA ao Conselho de Ministros da OUA

Cota
0082.000.050
Tipologia
Memorando
Impressão
Policopiado
Suporte
Papel Comum
Autor
Comité Director do MPLA
Data
Idioma
Conservação
Bom
Imagens
4
Acesso
Público

MOUVEMENT POPULAIRE DE LIBERATION DE L’ANGOLA (M.P.L.A.)

ADDIS-ABEBA, 28 FEVRIER 1966

MEMORANDUM
À
L’INTENTION DU CONSEIL DES MINISTRES DE L’OUA

Le MPLA saisit l’opportunité de cette nouvelle réunion pour saluer les Honorables Membres et pour leur présenter tout son encouragement, au moment où le Conseil des Ministres se réunit.

Notre Mouvement se fait un devoir de rappeler la nécessité urgente de la mise en application des décisions du dernier Sommet de l’OUA à Accra, concernant la LIBERTE D’ACTION à octroyer aux Mouvements des Colonies Portugaises dans les pays limitrophes.

En fait, malgré les démarches faites auprès des autorités de la République du Congo Léopoldville et malgré aussi les multiples démarches auprès de tous les états membres, les autorités de la République du Congo Léopoldville se maintient dans l’intransigeance de ne pas accorder sur son territoire la circulation des hommes et du matériel nécessaire au développement de la lutte dirigéepar le MPLA dans notre Pays.

La Direction du MPLA, ayant acquis les conditions essentielles et le moyens matériels indispensables au développement de la lutte en Angola, saisit cette occasion pour rappeler que seul l’intransigeance de ne pas accorder la LIBERTE D’ACTION au MPLA, empêche aujourd’hui l’ouverture de nouveaux foyers de combats et par conséquent le développement de la lutte de libération nationale à toute l’étendue du territoire national.

Notre Organisation estime que le problème de la division du nationalisme angolais, crée à l’extérieur par diverses forces intéressées à maintenir la confusion survenue au sein du nationalisme angolais, ne doit pas empêcher le développement de notre lutte libératrice.

Souvent on prétend expliquer la lenteur du développement de notre lutte, par la division du nationalisme angolais. Cependant on oublie que l’action contre les colonialistes portugais ne peut pas se faire efficacement, si les pays limitrophes refusent au moins la LIBERTE DE CIRCULATION pour les organisations nationalistes.

Le Comité Directeur du MPLA est en tout cas convaincu que le problème de l’Unité doit être lié à celui de la LIBERTE D’ACTION ou au moins à celui du simple passage des hommes et du matériel de guerre par les pays limitrophes. La LIBERTE D’ACTION, nous en sommes sûrs, contribuera à faciliter cette Unité!

Cependant, avec la bienveillante tolérance du Comité de Libération pour l’Afrique, de tous les organes de l’OUA, depuis 1964, date de la reconnaissance du MPLA, on assiste jusqu’à présent au refus systématique d’un pays membre du Comité de Libération pour l’Afrique, d’un pays signatairé de la Charte D’Addis Abéba et d’un des états signataires des dernières décisions d’Accra, la République du Congo Léopoldville, d’octroyer la LIBERTE D’ACTION au MPLA, tandis que dans le même pays y fleurissent abondamment et presque chaque semaine les soi-disants partis politiques angolais qui n’ont aucune influence dans le pays et qui ne menent aucune action contre le colonialisme portugais.

Des exemples de la lutte des colonies portugaises ont démontré que la lutte que se développe en Guiné dite portugaise et au Mozambique n’a pas manqué d’enregistrer les perturbations causées par le faux problème de la division que, comme en Angola était animée par les forces africaines ou extra-africaines cherchat à créer des soi-disants organisations nationalistes pour lancer la confusion.

Mais parce que les états de grands Africains comme Sékou Touré et Julius Nyerere ont permis la LIBERTE D’ACTION aux organisations les plus dynamiques, authentiques et déterminées à combattre le colonialisme portugais, le PAIGC et le FRELIMO, cette libérté a réussi à séparer immédiatement ces deux organisations d’autres pseudo-nationalistes et la lutte dirigée par ces deux organisations dvance toujours. Il a fallu séparer le vrai du faux!

Dans le cas de l’Angola, il faut remarquer que si on lutte dans la région angolaise de Cabinda, ce n’est pas par suite de l’Unité avec les organisations réactionnaires ou avec les collaborationniste qui existaient au Congo-Brazzaville, mais grâce à la probité politique du grand Africain qui est le Président Massamba-Débat qui a octroyé une large LIBERTE D’ACTION AU MPLA.

Il faut reconnaître maintenant, malgré les erreurs commises par l’OUA, qu’en Angola c’est le MPLA la suele organisation authentique, capable de réaliser la lutte de libération. C’est le MPLA qui pourra réaliser l’únite das l’action du Peuple Angolais. Les faits le prouvent. L’avernir le confirmera. La LIBERTE D’ACTION serait suffisante pour éclaircir ce problème.

C’est pour cela qu’il semble au MPLA que lier la LIBERTE D’ACTION à la plateforme unitaire avec le soi-distant «gouvernement angolais en exil», organisation avèrement anti-unitaire se refusant systêmatiquement de comparaître devant le Comité des Trois et constituant l’obstacle majeur à l’unifications des forces nationalistes en Angola, est rendre le problème sans solution.

Soulignons que le principes anti-unitaires de ce groupement ont justement mené le Conseil de la Direction des Organisations Nationalistes des Colonies Portugaises (CONCP) interprètant le sentiment unanime des décisions de sa deuxième Conférence, tenue à Dar-es-Salaam en octobre dernier, dans un message adressé au Président du Conseil des Ministres des Affaires Etrangeres, réuni à Accra en octobre dernier, à demander l’inscription à l’Agenda des Travaux des Chefs d’Etats Africains, le PROBLEME DE LA REVISION DE LA RECONNAISSANCE DU SOI-DISANT «grae».

Le soi-disant «grae» est isolé tant sur le plan national qu´internatinal. Sauf l´OUA et le gouvernement de Léopoldville, aucune autre organisation considere la présence de «grae». C´est ainsi que la Quatrième Conférence de l´Organisation de Solidarité de Peuples Afro-Asiatiques, réunie à Winneba – Ghana 9 au 16 mai dernier, aprés avoir analysé la situation en Angola,  a décidé à l´UNANIMITE d´exopulser de son sein le «front national de libértation de l´Angola», dirigé par M. Holden Roberto, à cause de ses agissements anti-unitaires.
Le même s´est passé auprés de la recente et historique Conférence Tricontinentale, qui comme on sait toutes les tentatives faites par le soi-disant «gouvernement angolais en exil» concentrant sa participation se sont soldés par un échec et seul le MOUVEMENT POPULAIRE DE LIBERTATION DE L´ANGOLA (MPLA) a été invite à y participer en qualité de membre et de représentant legitime du Peuple Angolais.
Le prétendu «grae» par ses agissements anti-unitaires et par sa politique de servir les intérêts extra-africaines, consacre ainsi son isolement et sa répresentativité se voit contestée soit au niveau national soit au niveau international, Sur le plan international, seuls les impérialistes donnent son appui au «grae» dans le but de s’en servir contre les intérêts du Peuple Angolais.
Voilà pourquoi le MPLA estime que devant ces faits irréfutables et face aux événements survenus au sein de ce groupement dont le tableau présenté aux yeux de l´Afrique et du monde constitue une honte, le problème de la LIBERTE D´ACTION au MPLA, ne doit pas être subordonné à l´Unité. Dans la mesure où le dit «grae» sabote toutes les tentatives pour l´unité, nier la LIBERTE D´ACTION au MPLA signifie continuer à paralyser notre lutte.
Conscients de l´importance qui revêt pour l ´Afrique et pour nos peuples, la lutte armée contre le colonialisme portugais, nous attendons que le Conseil des Ministres de l´OUA joue *[Ilegível] son grand rôle qui incombe en faisant tout pour hâter la libération de nos pays du joug colonial.
                  
         LIBERTATION D´ACTION POUR LE MPLA, DANS LES PAYS LIMITROPHES DE L´ANGOLA!

         REVISION DE LA RECONNAISSANCE DU SOI-DISANT «grae»!
                                                                             
                                                   
                                 Fait à Brazzaville, le 28 février 1966
                                               
                                    LE COMITE DIRECTEUR DU MPLA
O

 

Memorandum do MPLA ao Conselho de Ministros da OUA (Brazzaville).

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